Communiqué final Seconde victoire de Tsjoen cette saison, Cols l’emporte en Super 1600 L’absence jde Pierre Delettre pour son rallye, la première en 41 éditions, n’aura guère influencé le bon déroulement de ces 47e Boucles de Spa. Il faut dire que l’Ardennais a toujours bien su s’entourer et que l’équipe qu’il a mise en place au fil des saisons fonctionne à merveille. Sous un soleil printanier et par des températures plutôt basses pour la saison, le week-end s’est parfaitement déroulé. Pieter Tsjoen, le double champion de Belgique, a dominé l’épreuve de la tête et des épaules sans jamais connaître la moindre grosse alerte. ’’On me reproche ma domination mais qu’y puis-je? Je tire le frein-à-main plus souvent qu’à mon tour et je pense que les spectateurs en auront eu pour leur argent. Mal parti samedi matin, j’ai connu deux ou trois petites frayeurs mais le bilan du week-end est parfait et je réalise une excellente opération au championnat. J’ai pris le maximum de points en deux épreuves mais je ne serai pas au départ du Sezoens. Je préfère assister au GP de Monaco. Mes poursuivants pourront m’y reprendre dix points sans problème…’’ Derrière l’inaccessible Toyota Corolla WRC de l’équipe Future World, les places d’honneur ont été l’objet de luttes assez serrées. Auteur d’une brillante première journée, Bernard Munster a été trahi par la mécanique, pourtant revigorée de sa Subaru Impreza GT, dans l’avant-dernière spéciale du premier jour. Du coup, c’est le Verviétois Jean-Pierre Van de Wauwer qui s’en est le mieux tiré puisqu’il grimpe sur la deuxième marche du podium final. Plus rapide que le Hollandais Wevers (Toyota Corolla WRC), le jeune quinquagénaire a pourtant connu quelques soucis durant l’épreuve. Boîte de transfert, cardan puis géométrie sont venus contrarier sa progression mais Jean-Pierre a toujours voulu y croire et il en a été récompensé. Une fois l’abandon de Wevers officialisé suite à un bris de turbo au milieu de la dernière étape, Dominique Bruyneel a pu s’approprier la dernière marche du podium. Avec sa grosse Toyota Celica GT-Four, le Flandrien a dû se cracher dans les mains dimanche, pour venir à bout de la Renault Clio S1600 de Larry Cols. Brillant durant deux jours, le jeune Verviétois a fait étalage d’une parfaite maîtrise avant de commettre une petite faute, dans l’ultime chrono. ‘‘Je n’aime pas lever le pied. Pour rester concentré, tu dois rouler à fond. Dans l’antépénultième spéciale, je me suis laissé piéger en évitant une corde. Je me suis retrouvé dans la trajectoire sale et je suis parti en tête-à-queue dans des barbelés. Heureusement, mon avance était largement suffisante.’’ Avec une équipe Oreca irréprochable, Cols a rempli la mission qui lui était confiée lors de son arrivée dans la cité thermale. Deuxième en Super 1600, Bruno Thiry a rongé son frein en attendant des jours meilleurs. La petite Citroën Saxo a de beaux restes mais ils ne sont pas suffisants pour contrer les Renault. Vivement la C2! Derrière, le second peloton des Super 1600 a vu progressivement le Fiat Punto de Bernd Casier prendre l’avantage sur la VW Polo de Marc Duez. De plus en plus à son aise, le néerlandophone a signé quelques chronos encourageants le dimanche tandis que l’Ardennais Volant devait abandonner, trahi par un cardan à quelques kilomètres de l’arrivée. Olivier Collard et sa Saxo n’auront guère eu plus de chance, leur calvaire se terminant lorsque le Marchois heurtait un aqueduc. Derrière ce trio de Super 1600, Kris Princen a signé une nouvelle performance en gardant les sillage de Casier et Gaban. Avec une petite Clio Gr.N pilotée constamment à la limité, le Trudonnaire termine finalement douzième du classement final. Repartie après un abandon trop précoce samedi (pompe à huile), la Skoda Felicia Kit-car de Pascal Gaban a connu un nouvel abandon dimanche suite au bris de son joint de culasse. En Production, Xavier Bouche a dominé l’épreuve à la façon de Cols et Tsjoen à de plus hauts niveaux. Arrivé à Spa avec un arrière-goût amer suite à une sortie de route stupide à Hannut, lors de la première manche du championnat de Belgique, le Marchois peut repartir la tête haute. Il a mis tous ses adversaires au tapis. Le Hollandais Bijvelds était le premier, samedi, à venir se casser les dents. Trahi par la boîte de vitesses de sa Mitsubishi Lancer Evo7, il quittait Spa dès le samedi. A l’issue de la première journée, seul Chris Van Woensel pouvait encore contrarier Bouche. Mais une Lancer Evo 7 peut fortement se différencier d’une autre, même si les carrosseries sont identiques. Et là, il semblerait que Van Woensel ne possède pas le même potentiel mécanique que ses adversaires. Un avis partagé par David Sterckx qui se plaignait également du potentiel de sa monture. Auteur d’une belle deuxième journée, Bob Colsoul devait malheureusement abandonner, trahi par la mécanique de la Mitsubishi paternelle. Parmi les autres abandons du dimanche, le Français Guerlain Chicherit tenait visiblement le pompon. Ayant arraché une roue le samedi, il repartait dimanche le couteau entre les dents. Et c’est la direction qui lui jouait cette fois un mauvais tour en le contraignant à un nouvel abandon. Pas de chance… Enfin, la star des groupies et des autres, l’animateur Jean-Pascal, remplissait lui aussi sa mission en venant à bout des 260 kilomètres parcourus contre le chrono. Dimanche matin, lors du premier regroupement, la Renault Clio rentrait à Spa en portant les stigmates d’un contact sur la porte du copilote. La preuve que l’homme s’est affranchi… Classement final: 1. Tsjoen-Chevaillier (Toyota Corolla WRC A8) en 2.27.41; 2. Van de Wauwer-Rasdolsky (Mitsubishi Lancer Evo6 A8) à 5.50; 3. Bruyneel-Meert (Toyota Celica GT-Four A8) à 6.07; 4. Cols-Goddé (Fiat Punto S1600 A6) 1ers S1600 à 7.05; 5. Thiry-Gilsoul (Citroën Saxo S1600 A6) à 8.31; 6. Bouche-Bourguignon (Mitsubishi Lancer Evo7 N4) 1ers Gr.N à 9.24; 7. Van Woensel-Mertens (Mitsubishi Lancer Evo7 N4) à 9.30; 8. Bodson-Dejalle (Audi S2 A8) à 11.19; 9. Sterckx-Lopès (Mitsubishi Lancer Evo7 N4) à 12.35; 10. Casier-Miclotte (Fiat Punto S1600 A6) à 12.44…